Grégory Lemarchal - Je t'écris
--> deux mots sur cette chanson
Deuxième (et probablement dernier pour le moment) article consacré au jeune Grégory et à son album Je deviens moi... Hier soir j'avais cité cette chanson qui avait tout de suite retenu mon attention et c'est pour cette raison que j'en parle ici ; je trouve qu'elle est l'Impressive instant de cet album, et en tout cas le morceaux le plus surprenant de l'opus.
Je t'écris a été écrite par Marc Levy, que j'admets ne pas beaucoup connaître (en tout cas je tâcherai de lire les ouvrages que ma chère amie Eurydice m'a conseillé) avec Yvan Cassar (j'assume que ce dernier a écrit la musique). Mais pourquoi ce morceau est-il si surprenant ? Eh bien tout d'abord sa longueur tape dans l'oeil comme le nez au milieu de la figure : Je t'écris dure 6 minutes 43 secondes, beaucoup plus que tous les autres morceaux de l'album et beaucoup plus que les chansons du même style... Une longueur remarquable. Ensuite il faut dire que la structure musicale de la chanson est vraiment très intéressante... rien de vraiment nouveau et original, mais ça me plait : la chanson commence assez tranquillement sur les notes d'un piano qui meuble la première partie de la chanson de manière excellente.
Vers la fin par contre le morceau devient très rock et c'est là que Grégory fait bon usage de sa voix. En gros dans le morceau il nous montre plus ou moins tout ce qu'il peut faire... d'abord un début tranquille et puis un final en crescendo où il explore les pointes plus hautes que sa voix arrive à atteindre avec cette apparente simplicité qui m'a frappé des la première fois que je l'ai entendu chanter.
Pour ce qui concerne le contenu du texte il faut dire que la chanson évoque des choses très tristes : famine, desastres naturels etc sont au programme, mais au même temps il y a toujours de l'espoir qui ressort : plus d'une fois on parle de "lumière" ce que j'associerais à l'espoir. J'assume donc que cette chanson rentre bien dans l'ensemble de l'album, qui veut (à mon avis) être optimiste et positif.
Mais je ne vais pas trop vous parler du texte et de son contenu : je vous laisse le lire et vous faire une idée personnelle... En tout cas rien que ces paroles valent la peine de passer quelques minutes de ma vie à écrire cet article.
Je t'écris
(Marc Lévy / Yvann Cassar)
Je t'écris des trottoirs de nos villes habillées en Noël,
de quelques nuits d'hiver aux saveurs douces-amères
Je t'écris de ces soirs de lumières,
des yeux émerveillés de cette petite fille au pieds d'un grand sapin
sur la cinquième avenue
Je t'écris d'un départ, d'une valise oubliée
Je t'écris d'un lac blanc où ce couple patine
Je t'écris d'un désert
où l'épave d'un bateau se souvient de la mer,
Je t'écris d'une terre où des maisons s'écroulent
Je t'écris de Venise,
où les amants s'éveillent au son de vieux clochers
Il y neigera peut-être encore cette année
Je t'écris de la mer,
au large de Gibraltar le regard vers Tanger
Je t'écris de l'Afrique
où l'on meurt par milliers
Des quatre coins de la terre,
Je t'écris des tranchées des guerres abandonnées
Je t'écris d'un baiser,
de ce banc de Paris où deux amant s'enlacent dans leur éternité
et que rien ni personne ne pourrait déranger
Je t'écris d'un café, d'un aile d'un avion
où nos mémoires s'enlacent dans ton éternité
et que rien ni personne ne pourrai m'enlever
Je t'écris de ces ciels de quart monde
où ces corps si légers
d'enfants trop peu nourris s'élèvent sans faire du bruit
Je t'écris de la rue où l'on dans et l'on chante
Je t'écris du plumier d'un vieillard solitaire à la chambre oubliée
Je t'écris de la part de ces dieux impuissants
aux noms desquels on tue
Je t'écris de la main de ces hommes de paix
qui n'ont pas renoncé
Je t'écris de la Seine, la Tour Eiffel y brille dans des reflets passés
Je t'écris du souvenir d'un baiser par milliers
Des quatre coins de la terre,
je ferai le tour du monde, d'un jour très ordinaire
Je t'écris de ce rêve de l'avoir tant aimé
Je t'écris ébloui par tant d'humanité.
Ecrit par Impressive, le Lundi 29 Août 2005, 22:52 dans la rubrique "Le Journal Intime".
