Impressive Instants

" pardon " dit-il " je ne voulais pas vous déranger… je croyais que vous étiez déjà partis. "

" mais tu ne déranges pas Léo… ça fait toujours plaisir de te voir et de voir ton corps parfait… Tu vois Marc… lui c’est le mec dont on parlais tout à l’heure avec mon frère… n’est-il pas mignon ?"

Léo regarda le copain à Jean et il s’aperçut qu’il avait un visage familier… il avait déjà vu ce mec, mais il n’arrivait pas à se rappeler où…

" Enchanté, moi c’est Marc, le copain à Jean. "

" Enchanté, moi c’est Léo, le coloc à Luc. On s’est déjà vu quelque part toi et moi ? "

" En effet " répondit Marc " j’étais en train de te poser la même question. Je suis sur que je t’ai déjà vu, mais je n’arrive plus à me rappeler où et quand.  "

" ben vous y réfléchirez tranqullement et puis ça vous viendra et vous pourrez évoquer tous les détails de cette autre rencontre " les taquina Jean… " t’es toujours avec Camille? "

" Non en fait on a rompu il y a quelques semaines… ça n’allait pas bien entre nous et donc on a décidé d’arrêter " Elle avait décidé d’arrêter pensa Léo " mais bon, en ce moment je goûte à la vie du célibataire. "

" Luc, moi si j’étais toi je me mettrais à l’oeuvre… "

" Possible que tu n’arrives pas à penser à autre chose " s’exclama Luc " ce ne serait pas trop difficile, pour une fois, d’éviter de parler da ma vie sentimentale et de tout le bordel qui va avec ?? "

" Oh excuse frangin… je ne voulais pas te gener avec ce que j’ai dit… moi je t’ai juste dit ce que je ferais à ta place… "

" Oui mais tu n’est pas à ma place et moi je fais ce que je veux… en plus "

" En plus? "

" En plus je ne comprends pas pourquoi tu continues à me dire que je dois me mettre à l’oeuvre avec Léo… Ce n’est pas mon genre… "

" Ben je t’avouerai que c’est très difficile de comprendre quel est ton genre… figure-toi que nos parents n’ont pas encore compris si ton genre sont les filles ou les garçons… "

" Ah ça alors… la t’es assez méchant… en plus ça m’étonnerait qu’ils se posent cette question par rapport à moi et pas par rapport à toi… "

" Pourtant c’est comme ça. C’est maman qui me l’a dit, la dernière fois qu’on s’est vus. Et en fait je les comprends…"

" Ah merci… en fait c’est parce que il ne savent pas que les filles que tu leurs a présentées comme tes copines, ne l’étaient pas et que tu les avais convaincues à venir chez nous pour jouer dans ton petit théâtre du mec étéro… "

" Allez les gars… il ne me semble pas qu’il faut se disputer pour ça… " intervint Léo.

" Tu as raison " répondit Jean " t’es trop craquant… "

" Excuse-nous Léo pour cette petite scène… en effet je crois qu’il vaut mieux que mon frère et son copain partent. "

" D’accord on s’en va ! Vu que tu nous invite aussi gentiment que ça… "

Jean et Marc prirent leurs vestes et ils quittèrent la maison. Restés seuls, Léo et Luc retournèrent au salon et là Léo dit

" Il faut que je te raconte quelque chose ! "

Resté seul à la maison, Luc continua avec ses révisions pour l’université, mais il n’arrivait pas à se concentrer ; il avait un mauvais pressentiment… il sentait que sa vie et celle d’une personne qu’il aimait bien allait être bouleversée par une maniaque folle qui n’avait pas su retenir ses pulsions sous contrôle. Valentine avait fait une grosse connerie et Luc n’avait pas eu besoin de parler avec Léo pour le comprendre ; il l’avait déjà compris le soir d’avant quand la fille avait insisté pour que Léo aille dormir chez elle… il s’attendait à qu’elle cassé l’accord passé avec son meilleur ami (quand ils avaient quinze ans), mais il n’aurait jamais cru qu’elle aurait été capable de le faire de cette manière… saouler sa proie pour la neutraliser…

C’est aussi vrai que Luc n’avais jamais spécialement aimé cette amie de son colocataire… et pour elle c’était la même chose ; à chaque fois qu’il la rencontrait il pouvait sentir qu’elle était jalouse de lui (et il se demandait d’ailleurs pourquoi) ; elle faisait tout pour le mettre mal à l’aise, même raconter des mensonges aux gens pour le discréditer… un jour elle a raconté à Léo qu’il avait cherché à la molester, en cherchant à coucher avec elle après l’avoir faite boire… en effet c’était une histoire montée par Valentine, car Luc ne s’était jamais intéressé à elle… il ne pouvait même pas concevoir de l’avoir comme amie, donc hors de question de l’avoir comme copine, ou bien comme maîtresse… en tout cas Léo ne l’avait pas crue et il s’était même fâché contre elle.

Léo supportait à peine l’antipathie entre les deux… il aurait préféré que ses meilleurs amis soient aussi amis, mais il s’était rendu à l’évidence… Luc et Valentine étaient complètement incompatibles et après quelques essais il n’a plus cherché à changer cette réalité. Donc Luc et Valentine s’envoyaient gentiment balader, tout en cherchant de ne pas le faire en présence de Léo (de moins c’est ce qui faisait Luc…).

Il voulait trouver un moyen d’aider Léo, mais rien ne lui venait à l’esprit… il savait que la meilleure chose qu’il pouvait faire c’était de le laisser se débrouiller tout seul, mais il se connaissait et il était conscient qu’il n’aurait pas pu rester dans un coin… il savait qu’il devait faire quelque chose, mais quoi ? Perdu dans ses pensées il ferma son livre de géographie et se dirigea vers la cuisine où il se prépara un thé.

L’eau était déjà sur le feu quand quelqu’un frappa à la porte… c’était son grand frère qui venait pour l’habituelle visite du dimanche, mais cette fois il n’était pas seul… il était accompagné par son copain.

« Mon cher Luc ! Je suis ravi de te voir… tu vas bien ? »

« Jean, entre je t’en prie. En effet je viens de mettre de l’eau sur le feu pour le thé… est-ce que vous en voulez ? »

« Volontiers !» lui répondit son frère. « Et toi chéri tu en veux ? »

« Oui volontiers ! »

« Donc lui c’est ton nouveau petit amis ! » s’exclama Luc. « Enchanté je suis Luc, le frère… mais je vous en prie, asseyez vous où il y a de la place… c’est vrai que ce n’est pas super propre, mais j’avais des autres choses dans ma tête aujourd’hui. »

« Et il est où ton colocataire ? Tu devrais le voir chéri… il est tellement mignon, pas autant que toi mais bon… »

« En fait Léo est sorti pour se changer un peu les idées… il a eu une nuit assez bordélique et il avait besoin de rester seul et réfléchir. Peut-être il arrive avant votre départ… »

« Oh ça serait cool… en fait je ne comprends pas Luc, avec un mec pareil je ne sais pas comment tu n’aies pas encore pensé de lui sauter dessus… »

« Arrête avec tes conneries Jean ! Ce n’est pas drôle… en tout cas il ne me semble pas très gentil de faire ce genre de commentaires devant à ton amis… Excuse-le, parfois il est un peu grossier… »

« Ah ce n’est pas grave… je sais qu’il dit ça pour rigoler, et puis ça ne me dérange pas qu’il regarde les autres. »

« Tu vois Luc, il n’est pas jaloux, au contraire de ton ex copine… salope… tu sais Marc elle était tellement jalouse qu’elle… »

« Possible que tu n’arrives pas à la fermer pendant plus que cinq secondes de suite ? Je ne crois pas que Marc soit intéressé par ma vie sentimentale. Je vais voir si l’eau pour le thé est prête… »

Il sortit de la pièce et il alla à la cuisine où il commença à préparer les tasses pour lui et ses hôtes. Après quelques minutes Jean le rejoint à la cuisine.

« Tu sais j’ai un gros problème frangin… je crois que Marc est le bon… »

« Le bon ? C’est-à-dire ? »

« Ben c’est le bon mec pour dire à nos parents que je suis homo… je voulais organiser un dîner avec eux et aussi avec toi et »

« Pourquoi tu veux que je soie aussi présent ? Te ne peux pas te débrouiller tout seul ? »

« Non, s’il t plaît… ne me laisse pas tomber… je ne sais pas comme ils vont réagir et j’ai très peur de leur réaction… »

« Ecoute Jean, ils sont nos parents et ils nous aiment… à mon avis ils vont comprendre. »

« S’il te plaît… ne me laisse pas tomber… »

« D’accord je te rendrai ce service… tu sais que je ne peux rien te refuser. C’est pour quand ? »

« Je ne sais pas encore… je n’ai pas encore trouvé le courage nécessaire pour le faire.»

« Ben tu me redis quand il sera le moment… »

Ils finirent de préparer les tasses et ils retournèrent dans le salon où Marc attendait assis où ils l’avaient laissé.

Après sa conversation avec Luc, Léo décida de sortir pour se promener et se changer les idées ; il avait besoin de décrocher de cette histoire pour quelques heures. Il décida donc d’aller se promener au bord du lac, pas loin d’où il habitait ; il quitta Luc, qui était en train de réviser pour les cours du jour suivant, et il se dirigea vers le lac. Dehors il ne faisait pas trop chaud ; un vent froid soufflait et les rayons du soleil n’arrivaient pas à réchauffer l’air.

Léo marchait tranquillement sur le trottoir, la tête basse et les mains dans les poches da sa nouvelle veste en cuir, et malgré ses efforts il n’arrivait pas à détourner ses pensées de Valentine. Si elle lui avait menti ça aurait été la première fois qu’elle lui mentait pour quelque chose de si important et il n’arrivait pas à en comprendre la raison. Il connaissait son amie depuis des années ; il se rappelait encore de leur première rencontre à l’école primaire… il venait de déménager et il était un peu paumé parmi les élèves de sa classe, mais il y a une fillette qui s’est tout de suite intéressée à lui ; c’était elle naturellement. Depuis ce jour ils sont devenus amis, ils ont fait toutes les écoles ensemble et ils ont vécu les étapes principales de leur vie ensemble. Mais dernièrement Valentine était devenue bizarre…

Elle ne supportait plus de voir Léo avec ses copines… depuis au moins une année, aucune des copines de Léo n’allait pas bien pour Valentine ; chacune d’entre elles avait un ou plusieurs défauts et à la fin elle arrivait toujours à persuader Léo de quitter la fille du moment. Léo commençait à mal supporter cette ingérence dans sa vie privée de Valentine et il avait essayé de lui en parler et de lui expliquer qu’elle ne pouvait pas contrôler tous les domaines de sa vie… ça n’avait pas marché ; Valentine avait continué comme avant, même pire qu’avant et Léo ne savait vraiment plus quoi faire.

Avec elle ça n’a jamais été question de se mettre ensemble… quand ils avaient quinze ans il y avait une certaine attraction, surtout de Léo pour Valentine, mais ils avaient discuté et décidé qu’ils seraient restés amis et qu’ils n’auraient pas essayé de sortir ensemble car ils avaient peur de gâcher ce qu’il y avait entre eux. C’était surtout Valentine qui demandait ça… elle ne voulait pas que leur relation amicale devienne une relation amoureuse… et Léo c’était plié à cette volonté, mais maintenant il lui semblait que c’était Valentine qui voulait quelque chose de plus… elle voulait annuler cette espèce d’accord siglé juste quelques années auparavant.

Léo ne savait vraiment plus quoi penser de son amie… apparemment elle voulait quelque chose de plus avec lui, en contrevenant à ce qu’ils avaient décidé, mais lui il ne ressentait plus que de l’amitié pour elle… l’attirance physique qu’il ressentait avait disparu quand il a dû la faire disparaître, donc ce n’était pas question pour lui de faire quoi que se soit avec Valentine… elle était une amie, voir une très bonne amie, mais c’était tout ce qu’il pouvait lui offrir.

Perdu dans ses pensées il était arrivé au lac et il se promenait sur la promenade, quand il aperçut un visage connu ; il venait vers lui, accompagné par une autre visage connu. Il s’agissait de Camille, son ex fiancée et de son nouveau fiancé, un abruti avec un cerveau comme celui d’une poule. Il ne pouvait pas les éviter et donc il chercha à imprimer le plus grand sourire qu’il était capable de faire sur son visage et il se prépara au combat.

« Mais salut Léo, quelle surprise de te rencontrer ici cet après midi ! » le salua Camille « on m’avait dit que tu n’étais pas bien hier soir et donc j’avais pensé que tu aurais passé toute la journée dans ton lit. »

« Salut Camille. Je vois que les nouvelles courent toujours aussi vite que la lumière ! En effet je n’ai pas été bien cette nuit mais maintenant ça va ; je n’avais pas trop envie de rester renfermé chez moi pendant toute la journée. T’étais aussi à la fête hier soir ? »

« Non j’y était pas, mais il y avait Rose qui m’a appelé ce matin pour me raconter tous les détails »

« Ah sacré Rose, toujours la même. Bon écoutez moi je dois rentrer… à bientôt »

« A bientôt ! » le saluèrent Camille et son copain.

Camille lui rappelait trop de choses… il aurait préféré ne pas le rencontrer en ce moment car elle était la preuve vivante de sa vie sentimentale désastreuse ; en plus elle était la seule fille qui l’avait largué.

Il reprit sa promenade et il se dirigea vers le centre ville où il voulait aller rendre visite à une personne...

Quand Léo quitta son studio, Valentine se leva et prit une longue douche (les sources le mieux informées affirment qu’il s’agissait d’une douche chaude, mais le fait est encore complètement aléatoire), puis elle prit son petit déjeuner avant d’appeler Cindy, sa meilleure amie.

« Allo? »

« Salut Cindy c’est Valentine à l’appareil ; je t’ai réveillé ? »

« Non j’étais déjà débout ; mon copain vient de partir et on a pris le petit déjeuner ensemble. » répondit Cindy « alors c’était comment cette fête hier soir ? »

« J’ai réussi Cindy ! J’ai couché avec ! »

« Avec Léo !» s’exclama Cindy « Valentine t’as vraiment couché avec Léo ? »

« Bien sur que je l’ai fait et c’était même très beau… le problème c’est que lui ne le sait pas… »

« Comment ça ? Normalement il devrait le savoir vu qu’il était concerné par l’acte. »

« Ben en effet il était concerné juste à moitié ; hier soir j’étais prête à faire n’importe quoi pour coucher avec lui et alors j’ai fait en sorte qu’il boive beaucoup… »

« Tu l’as saoulé ? » demanda Cindy « Tu ne peux pas avoir fait ça »

« Il a fait tout seul ! Il n’a pas eu besoin de beaucoup d’encouragement pour boire tout ce qu’on lui offrait. »

« Donc » continua Cindy « tu l’as fait boire, et puis tu l’as ramené chez toi ? »

« Oui c’est à peu près ça… en fait je lui ai proposé de venir chez moi parce qu’il était pas en état de rentrer chez lui. Puis tout à risqué de foirer à cause de ses amis, surtout à cause de Luc, son colocataire… ah comme je le déteste… il m’a fallu un bon moment pour le persuader et tu sais, qu’avec lui tout mon charme et mon sex-appeal sont inutiles. »

« D’accord, mais vas-y, ne me donnes pas trop de détails inutiles… raconte-moi la suite ! »

« J’ai ramené Léo chez moi et avec je l’ai déshabille en lui disant qu’il fallait enlever ses habits sales. Puis je lui ai fait prendre place dans mon lit, je me suis déshabillée à mon tour et je l’ai rejoint. »

« Et à ce point vous l’avez fait… »

« Oui on l’a fait… ce n’était pas le maximum car il était trop bourré ! En réalité c’était même pathétique… il a dure très peu et puis il s’est tout de suite endormi. C’est alors que j’ai pensé de ne lui rien dire à son réveil… en tout cas il n’y a pas grande chose à dire, et puis je ne voudrais pas gâcher notre amitié à cause de ça. »

« Quoi ! Il ne sait rien ? Et il ne s’est pas douté de quelque chose quand il s’est retrouvé à poil dans ton lit ? »

« Si mais j’ai inventé une histoire… je lui ai dit que je l’avais amené chez moi car il était trop bourré et qu’ensuite on a dormi dans le même lit car je n’avais pas une autre place pour le loger »

« Je ne sais pas si tu as bien fait » lui dit Cindy « à mon avis toute cette histoire est une grosse bêtise, mais bon… c’est toi qui voit… maintenant je dois te laisser… il y a mes parents qui viennent dîner chez moi et je n’ai encore rien préparé »

« D’accord… alors à bientôt »

« À bientôt »

Valentine raccrocha le téléphone et commença à réfléchir sur ce que Cindy lui avait dit ; elle ne pensait pas que ce qu’elle avait fait était une bêtise… en tout cas elle en avait marre de sa situation avec Léo ; ça ne lui suffisait plus d’être sa meilleure amie… elle voulait quelque chose de plus et maintenant elle l’avait eue ; c’est vrai que ce n’avait pas été aussi satisfaisant qu’elle croyait, mais c’est déjà un début, en plus elle pouvait essayer une autre fois vu que Léo ignorait ce qui c’était passé entre eux… elle avait une deuxième chance de faire bouger les choses, mais elle devait faire vite, car elle savait que Léo ne serait pas resté célibataire pendant longtemps… il y avait toujours une pétasse prête à se jeter dans se bras dès qu’il était libre.

Elle devait agir…