Impressive Instants

On tombe et on se relève, on tombe et on se relève

Hier soir, en rentrant à la maison, j'avais la haine !

J'avais la haine contre moi-même qui a voulu tout de même assister au nouveau fiasco de sa vie sentimentale [pour toute information supplémentaire, prière de lire l'article que j'ai écrit hier, samedi 19 novembre]. Le dernier espoir d'un changement de fortune animait encore mon petit coeur tessinois hier soir quand j'ai décidé de passer la fin de la soirée avec Alain et Romain. Je me disais que peut-être le miracle était encore possible et qu'il se serait produit, lors de cette soirée arrosée. Mais non, il n'y a pas de miracle, il faut compter sur ses forces et oser ; et c'est ce qu'Alain a probablement su faire mieux que moi. Bon perdant je me contenais donc de rester là avec les deux et je me disais qu'en tout cas la "victoire" [c'est horrible, j'utilise des mots du vocabulaire guerrier dans ce contexte :S] n'était pas encore définitive.

Et c'est au Paradox que mon rival a sorti sa dernière arme secrète ; on se rencontre par hasard aux toilettes et il me dit "ah en fait tu ne vas pas te faire des soucis mais avec Romain on va partir à 3h30 ! Je veux rester un peu seul avec lui". Moi j'affiche mon plus grand sourire et je lui réponds "Mais il y a aucun problème". Et lui : "Désolé de te laisser tout seul !". En fait moi je préférerais qu'il soit désolé pour d'autres raisons, mais bon, voilà quoi. Il a sorti le grand jeu, un plan qui le portera probablement à la victoire.

3h30 : Alain et Romain partent. En venant vers moi Romain me demande : "Est-ce que tu ne viens pas ?". Sadisme ou bien naïvété ? Je lui répond que je voulais rester encore un moment car je n'avais pas envie d'attendre le bus pendant 30 minutes. Donc ils partent et moi je refoule un cri qui était en train de naître dans ma gorge. Juste avant de partir, cinq ou dix minutes avant, profitant de l'absence de Romain, Alain me balance "Désolé de te faire tenir la chandelle !". Grrr ! Là j'explose, mais pourquoi exploser ? Deuxième grand sourire et un "Il n'y a aucun problème" balancé tant bien que mal. Ils sont partis et je commence à me demander si le plan d'Alain aura succès ou pas. Cette nuit j'ai rêvé que je retrouvais Romain, qu'il me mettait au courant du fait qu'Alain lui avait demandé de sortir avec lui et qu'il avait réfusé parce qu'il y avait quelqu'un d'autre dans son coeur. Un songe prémoniteur ?? L'espoir renait pendant un instant.

Et puis le dernier quart d'heure tout seul au Paradox, la rencontre avec David et la certitude qu'il est un connard. Je l'avais déjà aperçu quand Alain et Romain étaient là : il était pas loin d'où j'étais et il roulait une pelle à un type que tout le monde connait pour ses moeurs très ouverts. La je n'ai pas su retenir mon cri et apparemment j'ai beaucoup fait peur à Alain et Romain. Monsieur m'avait fait toute une morale sur le premier baiser, sur l'importance du lieu et tout, et là il était en train d'explorer la gorge d'un autre connard appuyé à la table du DJ ! Vraiment romantique ! C'est vraiment le lieu que je chercherais pour un baiser spécial.

Donc je le vois et dégoûté j'essaie, tant bien que mal, de l'éviter. 3h45 : c'est l'heure pour moi d'aller prendre le bus. Je passe un peu à côté d'où il était et je me dirige vers la porte. J'essaie de l'ouvrir et je sens quelqu'un qui me retient : c'était lui ! Première réaction : lui foutre une baffe, mais à la place je lui ai adressé un de ces sourires (le troisième de la soirée donc) et lui il me dit : "Il faut qu'on parle !".
Sortis du Paradox tout va très vite ; je me retrouve collé à lui et sa langue dans ma bouche. Je n'arrive pas à lui résister et on s'embrasse. On s'embrasse et on parle, et c'est à ce point que le dernier morceau de chance qu'il avait de sortir avec moi a disparu. Il me balance qu'il ne croit pas en la fidélité et en l'amour éternel et touts mes discours sur l'importance de la fidélité envers notre partenaire le font presque rire. Il me fallait une occasion de m'échapper et je l'ai enfin trouvée quand son pote est venu vers nous. Je l'ai laissé là avec ses délires, désormais désenchanté, plein de haïne, mais aussi, au fond, toujours confiant.

Eh oui je serai toujours confiant : ça ne sera pas la rencontre avec des gros cons, des débiles et des pervers qui va me faire cesser de croire en l'amour éternel. Finalement on pourrait dire qu'il y a un petit degré de naïveté dans cette dernière affirmation, mais je pense que c'est cet espoir qui me permet de me relever après la chute. On tombe et on se relève, on tombe et on se relève, sachant que cette ténacité est liée à un espoir impérissable.

Impressive 

Ecrit par Impressive, le Dimanche 20 Novembre 2005, 23:13 dans la rubrique "Le Journal Intime".

Repondre a cet article