Excuse-moi!!!
Prologue: Mes chers lecteurs et lectrices, j'ai décidé de destiner l'article de ce soir à une seule personne d'entre vous, une personne qui joue un rôle très important dans ma vie, avec laquelle aujourd'hui (ou hier si vous voulez) je me suis conduit en manière méprisable. Vous aurez déjà compris que je parle de mon meilleur ami. Ne m'en voulez pas donc si je m'adresse directement à lui dans ce texte; vous pourriez vous demander pour quelle raison j'ai décidé de lui parler de cette manière... eh bien ce qui me pousse à écrire cet article est le fait que je veux vous montrer, pour une fois, un des côtés négatifs de ma personnalité. <fin du prologue>
Mon cher, je viens de renter à la maison avant de t'avoir rencontré (je ne dirais même pas par hasard car il n'y avait pas beaucoup de bistrots ouverts ce soir lol); tu étais dans un état pitoyable car tu avais un peu trop bu. Je t'ai laissé là, devant le bistrot avec tes amis... bien que tu n'étais pas au top de la forme tu as refusé de rentrer chez toi, ce qui m'aurait bien rassuré et tu les as suivis. Je suis resté là, figé, je te regardais partir avec eux; je leurs ai demandé de veiller sur toi et de te ramener à la maison, je leur ai fait confiance, et ça à cause de toi... tu aurais pu te faire raccompagner à la maison, ça aurait été facile, mais tu les as suivis, tu es allé avec eux, en deux mots tu leurs a fait confiance... c'est pour cette raison que je leur ai fait confiance à mon tour et que je me suis pas opposé à ton départ avec eux.
En vous voyant, toi, malade, et tes trois potes, je me suis rendu compte de ma stupidité, de grand tas de connerie que je t'ai balancé cet après midi... et j'en ai eu honte... j'ai vraiment mal agi... Ce que j'ai compris ce soir c'est que tes amis sont une partie très importante de ta vie, et qu'ils signifient beaucoup de choses pour toi. Avant ce soir je n'arrivais pas à comprendre ça; j'étais seulement fâché contre parce que ils pouvaient sortir avec toi, j'étais jaloux d'eux; eh bien oui, c'est dur de l'admettre mais c'est tout à fait comme ça, j'étais jaloux du rapport qu'ils ont avec toi, du fait que tu n'étais pas aussi bien quand tu étais avec moi que quand tu étais avec eux, du fait que je n'arrivais pas à être "cool" comme eux et que je n'arrivais pas à te faire amuser comme quand tu est avec eux.
La petite scène à laquelle j'ai assisté ce soir devant le bistrot m'a fait comprendre beaucoup de choses: la première, et plus importante: je te considère ton meilleur ami (et j'espère que tu penses la même chose de moi lol) mais ma conduite de cet après midi n'est pas digne d'une personne qui aime bien son meilleur ami; quand je me suis fâché parce que tu ne voulais pas sortir avec moi ce soir, je t'ai balancé toute la haine que j'avais dans mon coeur; j'ai défoulé sur toi les frustration des deux derniers jours, donc aussi des choses qui n'avaient rien à voir avec toi. Au moment où j'ai explosé j'étais convaincu que tu devais me consacrer cette soirée, car on s'était pas vus vendredi soir et en plus tu avais annulé (en disparaissant la soirée d'hier qu'on était censés passer ensemble). Ce soir j'ai compris que je n'ai pas des droits pareils; tu n'es pas ma propriété et tu es encore libre de choisir les personnes avec lesquelles tu veux sortir; c'est moi qui a fait une faute, mais j'étais aveuglé et donc je t'ai attribué cette faute.
Ensuite je t'ai aussi dit que tu préfères tes amis à moi; je n'ai pas changé d'avis par rapport à ça mais j'en ai compris la raison... je suis sûr que c'est beaucoup mieux de sortir avec des gens de son propre âge, des gens qu'on connaît depuis longtemps, que avec moi... je peux le comprendre maintenant; j'admets de toute façon que j'ai quand même un petit peu exagéré quand j'ai dit que tes amis priment toujours sur moi... ce n'est pas vrai; j'ai tendance à oublier que nous nous voyons plusieurs fois par semaine, soit pour faire du sport, soit pour aller boire un verre en ville, et que désormais tu te vois mois souvent avec tes potes parce que tu as arrêté ton école pour faire ton stage. Je crois que même si tu consacres tes vendredis et tes samedis à eux, je pourrais être content du temps qui m'est consacré pendant les autres jours. Ca n'empêche que j'aime bien sortir avec toi pendant les week-ends... tu fais toujours des rencontres très intéressants lol.
Une autre chose que j'ai dit et qui t'a probablement gêné est mon reproche de ne me jamais inviter à tes soirées avec tes amis, tandis que moi je le fais toujours... tu m'as donné tes raisons et j'ai eu du mal à les comprendre, mais maintenant je me suis rendu compte que je voulais venir avec vous simplement car tu m'as toujours exclu de cette partie de ta vie et que je voulais en faire partie... maintenant je sais qu'il ne faut pas que ça arrive... cette partie de ta vie doit me rester étrange, ou de moins elle doit se limiter aux récits que tu me fais de temps en temps de tes soirées... Je ne te demanderai plus de m'inviter à sortir avec vous, c'est promis.
Voilà, j'ai passé en revue les principaux reproches que je t'ai fait cet après midi, maintenant il est temps de m'excuser pour ma conduite; j'ai été pire qu'un de tes enfants à la crèche... je voulais une chose et je me suis conduit en manière très égoïste... J'espère que tu pourras me pardonner. Si jamais, pour me défendre, je peux dire que tout ça est engendré par l'insécurité que je prouve de temps en temps... en voyant tes autres amis, mais plus en général les gens qui t'entourent, je me demande qu'est-ce que tu fais avec moi... et j'ai peur que tout puisse se terminer... mais bon tu connais ces craintes à moi, je ne vais pas recommencer encore une fois.
En fait il faut que je te dise une chose que je n'ai pas encore réussi à te dire: tu me remercie souvent pour les repas que je te prépare de temps en temps, pour les moments que je te consacre mais aussi pour des autres raisons; tu me remercie comme si j'étais en train de faire quelque chose d'exceptionnel, quelque chose que personne ne ferait jamais pour toi... Je veux te dire que ce que je fais pour toi c'est ce que, en qualité de grand frère et meilleur ami, je me sens en devoir de faire pour toi... tu sais que je ferais même encore plus si tu me le demandais. En fait ça me fait plaisir que tu apprécie ce que je fais pour toi, mais je veux te dire ici que ça devrait être moi à te remercier, pour ce que tu m'apportes... tu ne peux même pas imaginer combien tu m'as apporté depuis qu'on se connaît et je n'ai jamais été capable de te remercier pour ça... Je le fais maintenant avec un grand MERCI du fond de mon coeur.
Voilà c'est à peu près tout; ah non: j'ai oublié de parler de ma réaction un peu violente quand tu as critiqué Madonna... c'est vrai: ce que tu as dit m'a vexé car je me suis senti personnellement touché, mais je dois dire "mea culpa" encore une fois: c'est moi qui a déclenché la discussion en critiquant la musique et les musiciens que tu aimes. C'est vrai que tu es allé un peu trop loin et que si c'était quelqu'un d'autre il aurait eu droit à un vrai éclat de colère (lol). On a exagéré, moi surtout, j'ai défoulé les dernières miettes de frustration que j'avais encore dans mon coeur dans cette discussion...
Je m'arrête ici avec la partie d'article qui t'es consacré. J'espère de pouvoir obtenir ton pardon et que tu comprennes les raisons qui m'ont fait agir si égoïstement. Je ne répète pas ici ce que tu sais par rapport au fait que je serai toujours la pour toi si tu aura besoin car tu le sais déjà, mais je te prie seulement de ne jamais hésiter à demander mon aide seulement parce que tu crains que je pourrais ne pas avoir envie de te donner un coup de main...
avec ça, mon cher petit frère, meilleur ami et phare je te laisse
lot of love and affection
ton "grand" frère Stefano
Ecrit par Impressive, le Lundi 31 Mai 2004, 02:40 dans la rubrique "Le Journal Intime".
