Immortalité ?
--> non merci !
Le temps passe. Les secondes défilent, un après l'autre ; soixante petites secondes pour une petite minute, soixante petites minutes pour une petite heure, vingt quatre petites heures pour un jour, trois cents soixante cinq jours pour une année, et encore, cette année, n'est que quelque chose de minuscule par rapport à toute l'étérnité. Parfois on parle d'aimer jusqu'à la fin des temps, d'être immortels, de ne jamais mourir... c'est des notions qui dépassent toute imagination, des temps tellement immenses qu'on n'arriverait jamais à les quantifier. Et pourtant je ne sais pas si je voudrais être immortel... La mort me fait peur, elle fait peur à beaucoup de gens, mais ce n'est pas ainsi qu'on pourra lui échapper, car même si nous on sera à l'abri, tous nos proches ne le seront pas. Et alors à chaque fois, quand on perdra un être qui nous était cher, on aura l'impression de l'avoir connu pendant juste quelques instants.
Etre immortel, vivre pour toujours ; Freddie Mercury demandait "qui veut vivre pour toujours ?" dans ce fameux tube tiré de la BO du film "Highlander". Et oui... qui veut vivre toujours ? A tout moment il faut recommencer, chercher des nouveaux amis car on vient de perdre ceux à qui on venait de donner notre amour et notre amitié... ou bien alors il faudrait que tout le monde soit immortel, et cela ne ferait que causer d'autres problèmes ; en tout cas ça serait une sitaution invivable. Dans une autre chanson notre Freddie nous chantait "un seule année d'amour est mieux qu'une vie tout seul"... des sacrés paroles, une sacrée vérité. Des fois on ne poursuit pas le bonheur parce qu'on a peur qu'il ne dure qu'un moment, mais si ce petit bonheur était celui qui valait une existence ? En plus on lui passé à côté, effrayés par tout ce qui pourrait mal se passer, sans se rendre compte qu'on a le pouvoir de faire que tout se passe bien.
Et quand on dit "je suis à la recherche du grand amour" et on ne vit pas à fond les "petits amours" qui s'étalent sur notre chemin durant la quêtre du grand amour, l'amour parfait, celui qui nous fait en quelques secondes oublier tous les autres. Et pourtant ces petits amours sont souvent faits de bons moments, de moments romantiques et de délire, de moments intimes, de sexe et d'amour, de promenades au bord de l'eau et de dimanches matin passés au lit dans le bras de ce petit amour qui sait nous rendre heureux. Peut-être la plupart de ces histoires finissent en quelques semaines ou en quelques mois, mais le souvenir de cette personne restera en nous pour tout le reste de notre vie ; on a aimé, on a été aimés et on a passé des bons moments à deux. Est-ce que tout cela ne vaut pas la peine d'être vécu à fond juste parce qu'on a peur que ça finisse ? Je suis de l'avis que non, on devrait toujours vivre avec la même énergie ; je sais que la fin d'un amour, soit-il grand ou petit, provoque beaucoup de souffrance, mais est-il mieux de ne pas vivre ces moments juste pour se protéger ? Je pense que pendant des longues périodes de ma vie je voyais ma vie comme ça ; je m'investissais très peu pour ne pas souffrir, mais au même temps je ne me rendais pas compte que je souffrais à cause de cette distance que je gardais...
Maintenant tout est différent ; je vis ma vie jour après jour, j'ai mes rêves, mes projets, mes délais et mes habitudes ; ma vie ne part pas dans tous les sens car j'aime bien avoir un certain contrôle sur elle, mais cependant je laisse des portes ouvertes, je suis ouvert à ce qui m'est étranger et à changer d'avis si je me rends compte qu'une des mes idées ou convinctions étaient fausses ; ça s'appelle "ouverture d'esprit" et "remise en discussion"... C'est bien de temps en temps de se remettre en discussion, mais surtout de vivre notre vie. On n'a pas beaucoup de temps à passer sur cette terre et donc il faut en profiter. Autrefois on passait la vie à se préparer pour notre prochaine vie (celle de l'au-délà), on vivait cette vie en fonction de celle qu'on voulait vivre dans celle qui nous attendait une fois qu'on était morts ; aujourd'hui ce n'est plus trop le cas (pour la plupart des personnes au moins) ; je ne condamne pas ceux qui choisissent de consacrer leur vie au Seigneur (ou à quelques autres divinités) car chacun peut choisir, je trouve juste dommage de "perdre" notre temps pour préparer notre prochaine vie, quand on ne sait pas s'il y aura une prochaine vie... Vous pourriez me dire que c'est toute une question de foi et ça pourrait vous surprendre, moi aussi je crois en quelque chose ; pas nécessairement Dieu, mais en quelque chose qui échappe à notre esprit et qu'on ne pourra jamais comprendre...
Donc pour revenir à la mort : elle me fait peur, mais elle me fait déjà moins peur quand je me dis que là je vis ma vie, je profite, je m'amuse et qu'un jour, quand je serai fatigué ou bien que le destin le voudra, je quitterai ce monde, peut-être pour en réjoindre un autre, en tout cas je quitterai ce monde sans regrets, en me disant que chaque seconde de ma vie valait la peine d'être vécu.
Bisoux
Impressive
Ecrit par Impressive, le Mercredi 5 Octobre 2005, 00:01 dans la rubrique "Le Journal Intime".
