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Requiem for a Dream

--> Ma récension - un film qui décoiffe...

Un film peut nous pousser à réfléchir ou bien nous divertir ; un film peut être sérieux ou comique ; un film peut nous raconter une histoire d'amour, une histoire de haïne ou encore peut nous présenter quelque chose sous un angle auquel on n'avait jamais pensé ; un film peut bien sûr nous plaire ou ne pas nous plaire, il peut nous choquer ou nous laisser indifférents ; il peut nous déranger et nous faire changer à jamais notre point de vue sur un sujet donné. En gros un film peut declencher en nous plein de sentiments différents et uniques (à chaque fois).

Hier soir j'ai vu pour la première fois Requiem for a Dream et je dois vous avouer que rarement un film m'a plus frappé que celui-ci. Et pourtant je vois presque vingt films au cinéma chaque année auquels s'ajoutent plusieurs DVD et film passés à la télé, donc un tas d'images qui se battent dans mon cerveau pour trouver une place et pour y rester le plus long possible (soit-il dit en passant : aujourd'hui j'ai essayé de dire à une amie combien de films j'ai vu cette année au cinéma et franchement je n'ai pas réussi à tous les lister... et pourtant j'ai une bonne mémoire...). Et Requiem for a Dream a probablement trouvé une place dans laquelle il restera pendant toute ma vie.

Pourquoi ce film m'a-t-il autant dérangé ? Eh bien je ne sais pas si toi, mon cher lecteur, as eu l'occasion de le voir, mais si c'était le cas tu seras d'accord avec moi quand je dis que ceci n'est pas un film qui laisse indifférents... si par contre tu ne l'as pas encore vu je te conseille de louer un DVD et de le voir car il en vaut la peine... plus culte que Titanic (bof je ne sais pas si Titanic c'est culte, mais bon), plus culte que Le Seigneur des Anneaux et Alexandre et probablement plus culte que Harry Potter et compagnie (attention !!! là je ne suis pas du tout en train de dire que ces autres films sont mauvais, mais que Requiem for a Dream est un film culte pour son genre... j'ai adoré tous les films listés, donc ça ne sera pas moi qui va en parler mal...).

Mais passons au movie : ce qui m'a d'abord persuadé à voir ce film était la présence de Jared Leto que j'avais pu apprécier dans Alexandre (et la je ne vais pas m'éterniser sinon je vais de nouveau commencer un débat sur les moeurs sexuels d'Alexandre et Héphaestion et, par conséquent, je m'égarerais de cet autre film). Donc je disais que j'ai d'abord flashé sur ce film à cause de Jared qui n'est pas juste beau, mais magnifique (bon ma parenthèse sur son apparence physique s'arrête là, ne vous faites pas de soucis) ; j'avais beaucoup aimé son interprétation de Héphaestion et j'attendais de voir quelques autres travail de lui. J'avais entendu parler de Requiem for a Dream plusieurs fois et je n'avais jamais eu l'occasion de mettre les mains sur le DVD... Finalement j'ai réussi à le faire hier.

Rentré au foyer j'ai raconté à Laurent et à un autre mec que j'avais ce DVD à regarder et ils m'ont regardé de façon assez surprise comme pour me dire : "toi Impressive, habitué à tes films minables, tu te mets à ça ?". En en discutant ils m'on tout de suite dit que le film aurait été dur et franchement je ne savais pas à quoi il fallait m'attendre... et en effet la réalité a dépassé toutes mes pires attentes...

Le film se base sur quatre personnages : Harold (Harry) Goldfarb, sa mère Sarah, sa copine Marianne et le meilleur ami d'Harold ; Harry et son pote passent leur temps à se droguer en compagnie de Marianne jusqu'au jour où il décident de devenir "dealers", de gagner un peu d'argent et de laisser cette vie pourrie derrière eux. En même temps Sarah, qui habite seule (détail superflu, mais important à la fois... Harold ne vit plus avec elle et son mari est parti... en fait on ne nous dit pas s'il est mort ou pas) reçoit un appel qui lui annonce qu'elle a été sélectionnée pour participer à une émission de télé ; elle va donc commencer un régime, pour rentrer dans une robe rouge qui plaisait beaucoup à son mari et qu'elle voulait mettre durant l'émission, mais ça sera aussi le début de sa galère.

La situation des trois jeunes et de la mère ne s'améliorent guère le long du film ; elles s'empirent : des jeux de pouvoir entre les clan qui contrôlent la distribution de la drogue à New York (ville dans laquelle se passent les histoires racontées dans le film) font retomber les trois jeunes dans la dépendance ; peu à peu l'histoire entre Harold et Marianne se déteriore ; la fille commencera à chercher à se procurer la drogue par tous les moyens et elle ira jusqu'à se prostituer pour gagner de l'argent. Harold et son pote cherchent par contre à garder une petite place pour eux dans la distribution de drogue mais tout cela tourne mal quand ils sont arrêtés à 600 km de New York ; Le pote à Harry est vite condamné aux travaux dans une prison tandis qu'Harry doit être hospitalisé d'urgence à cause d'une infection qui est en train de le tuer... résultat : on lui coupe le bras gauche pour bloquer la progression de l'infection.

Quant à Sarah les choses se mettent mal pour elle aussi ; décidée à maigrir elle va chez un médicin qui lui préscrit des pillules à prendre à la place des repas (quatre pillules par jour). En quelques temps Sarah devient accroc à ces pillules et elle doit en augmenter la dose... Elle commence aussi à perdre la raison et elle finit internée dans un asile psychiatrique.

Voici pour le résumé... C'est vrai qu'en le lisant on est vite pérsuadés qu'il ne s'agit pas d'un film joyeux et je vous dirai... c'est bien le cas. Le réalisateur (dont le nom m'échappe en ce moment) met en scène cette chute des quatre personnages dans une période bien précise : l'histoire commence en été et se termine en hiver... trois saisons qui ne sont pas choisies au hasard... De la vie, de la lumière, de la chaleur de l'été à la mort, à l'ombre et à la froideur de l'hiver. C'est comme si le réalisateur voulait diviser son film en trois actes, comme pour mettre en évidence la chute.

Et d'ailleurs le titre nous parle déjà d'une mort, la mort d'un rêve ; en fait, pour ceux qui ne le savent pas, le Requiem est une composition qui est utilisée durant des orations funèbres et des enterrements (Mozart en composait un lorsqu'il est mort... c'est un Requiem qui n'a pas été achevé par lui mais par un de ses élèves... c'était l'info curieuse du soir :D). Mais je m'égare sur la signification de Requiem quand en verité je voulais parler du rêve... ah les rêves ! Chacun des quatre protagonistes avait le sien : Sarah voulait être aimée par tout le monde, Harold voulait vivre sa vie avec Marianne, Marianne voulait ouvrir son petit magasin de fringues et même le pote à Harold (lol je dis le pote car, shame on me, je ne me rappelle plus de son nom) rêvait aussi d'une vie en déhors des ghettos de New York... Quatre rêves brisés à cause du destin, mais probablement pas seulement à cause du destin... ça serait trop facile de dire que les mésaventures de ces quatre gens sont dues au destin... ils y ont aussi une partie de responsabilité, on ne peut pas le nier...

Sarah aurait pu essayer de maigrir de façon plus conventionnelle, en allant chez un vrai spécialiste et pas en choisissant la route la plus facile... Elle se sentait seule et voulait participer à cette émission, mais cela n'empêche pas qu'elle aurait dû chercher des autres moyens (moins faciles) pour maigrir et retrouver la forme de ses 30 ans... Quant aux autres gars, je trouve que tout le monde a des rêves et tout le monde aimerait bien les réaliser, mais alors il faut dire que leur moyen était tout à fait discutable... ils ont fait de leur dépendance une façon pour gagner de l'argent... Ils auraient pu gagner leur fric autrement, en cherchant un boulot plus honnête, mais non, ils ont quand même décidé d'agir dans l'illégalité et à la fin ils ont payé cette décision.

Le film se conclut assez rapidement (les dix dernières minutes on n'a pas trop le temps de réfléchir) ; la caméra suit au même temps les quatre protagonistes et on les voit dans leur moment le plus bas... Après ça le film se termine... on ne saura pas s'ils seront capables de se relever ou pas... l'image finale, qui montre Sarah perdue dans ses rêves et ses fantasies voudrait peut-être être un semblant de lumière au fond du tunnel, mais j'ai du mal à interpréter cette dernière scène comme ça... je serais plus tenté de l'interpréter comme une incapacité de sortir de sa propre situation.

Et avant de finir une remarque sur les images qui me sont restés dans la tête : je pense que c'est surtout ces images des yeux des protagonistes (et de la bouche dans le cas de la mère) que je vais toujours retrouver dans ma tête... A chaque fois que les trois prenaient de la drogue, voici les images de leurs paupières dilatées... des scènes qui rythment le film et qui se repètent tout le long... Sinon j'ai aussi bien aimé cette scène finale (qui se prête à cette double interprétation)...

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Ecrit par Impressive, le Mercredi 14 Septembre 2005, 23:54 dans la rubrique "Le Journal Intime".

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