Impressive Instants

Au bout de la nuit...

Au bout de la nuit, il y a probablement la lumière. Mais s'est-on déjà posé la question inverse ? Qu'est-ce qu'il y a au bout de la lumière (ou au bout du jour) ? La nuit ? Le rien ? Le néant ? C'est une question assez phylosophique qui mériterait d'être explorée davantage, mais là je ne veux pas parler de la lumière : je veux rester dans les ténèbres et explorer ce monde voilé de noir.

J'ai beaucoup pensé à la mort ces derniers jours ; pas nécessairement à la mienne et je vous rassure tout de suite en vous disant que je n'ai pas du tout songé au sucide. Je pensais à la mort en général, à sa façon imprévisible de frapper les personnes, mais aussi aux plusieurs manières que l'être humain a inventé pour l'exorciser. J'ai pensé à tout ces cultes du défunt, de toutes ces croyances qui se sont développées autour d'une "vie après la vie" et c'est là qu'on se rend compte que la mort effraie et a toujours effrayé. On a du mal à se faire à l'idée qu'une fois qu'on est morts, on est morts, c'est fini, il n'y a plus rien après.

Personnellement je trouve très tentant et facile de pouvoir se reposer dans l'espoir d'une nouvelle vie après cette vie ; je n'ai pas l'esprit très scientifique et je n'arrive pas à me persuader qu'il n'y a pas d'âme et que sur ce point on pourrait être mis sur le même niveau que des objets. Ce n'est pas pour nous rendre spéciaux, mais il faut dire que l'être humain est une créature très très particulière ; pendant des millenaires il a cru (et malheureusement le croit encore) que la Terre est là pour lui et qu'il peut en faire ce qu'il veut, même la détruire si ça lui chante... mais on oublie trop facilement qu'on n'est pas seuls sur Terre ; les autres créatures ont le même droit d'y vivre que nous et nous on a le devoir de les respecter un peu plus de ce qu'on fait. Mais là je quitte mon débat sur la mort pour un débat sur l'écologie... revenons à la mort.

Je disais que j'aime bien crois que notre corps est une créations spéciale, différente que les autres créatures ; on nous a donné une conscience, des sentiments (quoique ce n'est pas encore totalement prouvé que les animaux n'aient pas ceci) et un cerveau plus développé que celui des autres animaux (quoique il ne faudrait pas généraliser cette dernière affirmation pour tous les êtres humains). Donc voilà, on est spéciaux et on a un petit plus ; peut-on appeler ceci "l'âme" ? Je ne sais pas, c'est une question tellement difficile ; je sais seulement que ce "plus" a été à la base de beaucoup de débats dans toutes les croyances religieuses : on s'est intérrogés sur l'immortalité de ce "plus". Est-ce que cette âme survit à la mort du corps ? Malheureusement personne n'est jamais revenu pour nous le dire...

Donc au même temps il faut déjà croire avec conviction que l'âme ne meurt pas pour pouvoir croire qu'il y a quelque chose après la mort ; il faut forcement que quelque chose survit au corps pour qu'on puisse croire en l'au-délà. C'est logique et pervers ! On ne peux pas croire en l'immortalité du corps car il est là, mort, devant nous. Il nous est donc demandé de croire en l'immortalité de quelque chose d'invisible et d'impalpable. Et ce n'est pas le moindre des efforts qu'on nous demande. Mais admettons qu'on y croit. Est-ce qu'on est près de croire dans l'au-délà ? Je ne sais pas. Comme je l'ai déjà dit c'est tentant de croire qu'il y a une autre vie après la mort... c'est beau de se dire qu'on s'endort ici, mais qu'on se reveillera tout de suite de l'autre côté. Et pourtant il faut vraiment y croire et ne pas se poser trop de questions... Encore une fois personne n'est revenu pour nous dire qu'il y a un au-déjà (si on exclut le Christ, mais alors là il faudrait débattre sur le fait de croire ou pas en Christ).

Donc la mort reste un mystère. Elle nous faisait peur et on a cherché à amadouer la pillule en "inventant" le Paradis et toutes les autres formes de reincarnation et de au-délà. On a cherché à expliquer l'inconnu et ce n'est pas moi qui va se moquer des personnes qui ont donné leur explication, qui ont essayé d'expliquer un phénomène inexplicable... J'admire ces personnes, car au contraire de moi elles ont essayé de trouver la solution ; moi j'essaie aussi, mais je ne sais pas si j'arriverai à expliquer la mort comme ils l'ont fait. Pour le moment j'y vois juste le moment où notre coeur cesse de battre et nos poumons de respirer. Est-ce que toutes nos mémoires, nos sentiments et nos émotions disparaissent à ce moment même ou bien ils se perpetuent de quelque manière ? Je ne le sais pas. C'est des questions que je me pose, maintenant, dans mon voyage dans le côté obscur, mais après tout, est-ce que la mort fait vraiment toujours partie du côté obscur de la vie ?

Impressive

Ecrit par Impressive, le Mardi 29 Novembre 2005, 23:43 dans la rubrique "Le Journal Intime".

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